Combien de mots pour un article de blog ?
Quand on commence à écrire sur le web, on a tendance à se fixer un objectif de longueur de contenu avant même de savoir si l’on va répondre aux attentes utilisateur.
Combien de mots pour un article de blog ?
C’est 800 mots minimum pour être indexé, non ?
Si je dépasse les pages concurrentes en nombre de mots, je suis sûr d’être premier ?
Dans la plupart des cas, ce sont souvent des mauvais calculs.
Cependant, vous devez quand même respecter un certain nombre de mots en fonction du type de contenu web que vous avez à écrire. Des études très poussées démontrent d’ailleurs que le nombre de mots d’un article de blog influent sur la notoriété de votre site et le nombre de partages sur les réseaux sociaux.
Témoignages d’experts SEO, évolutions des algorithmes, intention de recherche…
Dans cet article, je décortique cette métrique qui fait tant débat au sein de la sphère du marketing de contenu.
Le nombre de mots, la règle de base pour votre position SEO ?
En 2024, le classement de la SERP ne se fait pas avec la page qui a le plus de mots. Ce serait d’ailleurs contre-nature : aujourd’hui, plus personne ne lit un contenu web, tout le monde scanne un texte.
En revanche, il y a bien une règle qui est communément répandue chez les blogueurs et éditeurs de site internet : 300 mots minimum pour que Google prenne le temps d’explorer votre contenu.
En-dessous, il y a de fortes chances que votre page ne soit pas indexée. Mais ça reste purement des suppositions basées sur de l’expérience : jamais Google n’a mentionné de tel propos dans ses guides et ses déclarations.
Gardez toujours en tête que vous devez répondre à une intention de recherche : vos lecteurs veulent avoir une réponse pertinente à leur question.
Rien de plus, rien de moins.
Tous vos articles sont donc complémentaires les uns aux autres — mais indépendamment, chacun a un rôle qui lui est propre.
La longueur d’un article SEO n’est pas le seul critère de classement dans la SERP
Heureusement que non 🫡.
Imaginez qu’à chaque recherche, vous atterrissez sur un article de blog de 10 000 mots, qui est bourré de mots-clés et qui ne répond pas (ou très peu) à votre requête.
Google aurait déjà fait faillite depuis longtemps, par manque de fiabilité.
“La longueur du contenu n'est pas un critère de classement en soi. Nous essayons de comprendre l'intention derrière la requête et de fournir le meilleur contenu possible qui répond à cette intention. Parfois, cela peut être un article long, parfois court"
— John Mueller, Webmaster Trends Analyst chez Google
Vous devez voir l’écriture de contenu de manière holistique (dans sa globalité) :
- Un texte qui répond à l’intention de recherche.
- Des visuels (schémas, graphiques, exemples, vidéos) qui illustrent vos propos.
- La rapidité de chargement de la page.
- Un contenu responsive, peu importe le support utilisé (desktop, tablette, téléphone).
- Une page qui est agréable à lire (contraste, police, texte aéré).
- Un UX design bien travaillé (bouton CTA et images au bon endroit).
Même avec tous ces critères réunis, vous n’êtes pas encore assurés de finir dans le top 3 de la SERP. Le SEO, ce n’est pas qu’une simple affaire de contenu, c’est aussi un business de notoriété : le backlinking.
L’exemple ci-dessous en est la preuve.
D’après cet exemple, on note que Google accorde beaucoup moins d’importance au nombre de mots de votre page quand votre site suit les critères suivants :
- Résistance à plusieurs mises à jour, donc avec un domaine plus ancien.
- Backlinks de haute qualité (venant de sites avec une haute autorité).
- Autorité de la page en question.
- Autorité de votre domaine.
Privilégiez la qualité de votre contenu avec la bonne intention de recherche
Que faites-vous quand vous atterrissez sur une page qui ne correspond pas à votre attente ?
Vous partez, et vous réprimandez Google pour ne pas vous avoir donné le bon résultat.
Le but d’un moteur de recherche est de vous donner le meilleur résultat possible à votre requête. Il classe vos pages en fonction de votre pertinence à répondre à l’intention de recherche (au besoin caché derrière le mot-clé).
Un rédacteur SEO doit donc identifier la nature de cette attente :
- Informationnelle : articles de blog, tutoriels, guides.
- Commerciale : comparatifs de produits, avis et tests.
- Navigationnelle : recherche directe d’une page spécifique comme l’accueil ou la page contact (ex : “jérémy vincent blog”).
- Transactionnelle : fiches produits, pages de paiement et offres promotionnelles.
Faites attention au degré de maturité de votre prospect : tout le monde ne se situe pas au même niveau dans votre tunnel de vente.
- Prise de conscience (Awareness) : Le prospect prend conscience de l'existence de votre produit ou service.
- Intérêt (Interest) : Le prospect montre un intérêt pour votre produit ou service et commence à rechercher plus d'informations.
- Considération (Consideration) : Le prospect évalue votre produit ou service par rapport aux autres options disponibles.
- Intention (Intent) : Le prospect envisage sérieusement d'acheter votre produit ou service.
- Évaluation (Evaluation) : Le prospect examine les détails spécifiques, comme les prix et les fonctionnalités, avant de prendre une décision finale.
- Achat (Purchase) : Le prospect prend la décision d'acheter et effectue l'achat.
Les contenus longs sont les plus récompensés en SEO
Ne vous méprenez pas avec ce titre : ce n’est pas un concours de l’article le plus long. Vous devez quand même vous limiter à une certaine longueur d’article.
Cependant, en écrivant plus de mots, vous avez la liberté de couvrir un sujet dans sa globalité — et de répondre plus précisément à l’intention de recherche.
Les résultats sont au rendez-vous :
- Plus de backlinks,
- Plus de partage sur les réseaux sociaux,
- Plus d’impressions (vues) par vos lecteurs.
D’ailleurs, pour illustrer mes propos, voici les résultats d’une étude réalisée par 2 mastodontes du SEO (Backlinko et BuzzSumo) sur 912 millions d’articles :
→ Selon cette analyse, les contenus longs (3000+ mots) obtiennent en moyenne 77,2 % de backlinks en plus que les articles courts.
→ Les articles de 1 000 à 2 000 mots représentent la longueur idéale pour maximiser les partages sur les réseaux sociaux, avec 56,1 % de partages en plus que les contenus de moins de 1 000 mots.
→ Les articles avec une bonne infographie — des graphiques et des schémas clairs et compris de tous — reçoivent en moyenne 25,8 % de liens de domaines référents en plus que les articles pratiques et les vidéos.
Pour preuve, je repartage leur visuel très parlant sur le sujet 👇.
→ Les audiences ciblées sont donc différentes et interagissent avec le contenu web de manière différente.
→ C’est bien pour vous donner un ordre de grandeur, mais pas pour construire votre stratégie éditoriale à partir de ces données.
L’évolution des algorithmes Google : l’impact sur la longueur des articles SEO
Il est important de vous rappeler la définition de Google pour en comprendre ses évolutions.
“Définition du moteur de recherche Google : annuaire qui indexe et classe des pages web en fonction des requêtes tapées par leurs utilisateurs.”
Google a donc dû adapter ses algorithmes en fonction des éditeurs de site internet pour toujours rester l’annuaire en ligne le plus utilisé au monde.
👉 Rétrospective sur les mises à jour Google et leur impact sur la longueur des articles de blog.
- Au cours des années 2000, les sites web bourraient le plus possible de mots-clés au sein de leur contenu pour arriver dans les premiers résultats. Les contenus étaient courts (300 à 500 mots) et sans valeur ajoutée pour les internautes.
- En 2011, l’algorithme Google Panda valorise les contenus entre 1000 et 1500 mots, apportant une information plus complète, avec des mots-clés plus distillés dans le contenu.
- Mais la mise à jour la plus importante arrive en 2013 avec Google Humingbird. Le moteur de recherche est capable de mieux comprendre l’intention de recherche derrière un mot-clé. Les contenus doivent s’améliorer au niveau du détail des informations (exemples concrets) et de la longueur (2000+ mots) pour pouvoir être partagé sur les réseaux sociaux et obtenir des backlinks de manière naturelle.
- Depuis 2015, les multiples mises à jour (Google RankBrain, Bert, Core Web Vitals) qui ont été faites ne privilégient plus la longueur d’un article ou d’une page, mais la réponse à l’intention de recherche de l’utilisateur. L’UX design et la rapidité de la page deviennent aussi des critères importants pour votre classement.
👉 En 2024, l’approche du SEO est globale. Vous devez être bon sur tous les aspects :
- Technique,
- Contenu,
- UX (expérience utilisateur),
- Backlinks.
Analysez vos performances SEO pour optimiser le nombre de mots
Pour optimiser la longueur d’un contenu SEO, vous devez analyser les données de performances de votre page qui sont mesurables.
Google Analytics et Google Search Console vous aident à comprendre le comportement de vos utilisateurs au sein de votre domaine. Vous pouvez comparer l’influence de la longueur de vos articles avec les métriques suivantes :
- Temps passé sur la page
- Position moyenne dans la SERP
- Nombre de backlinks
- Taux de conversion
- Partages sur les réseaux sociaux
- Commentaires
Pour installer Google Analytics, vous pouvez suivre le tutoriel officiel de Google 🤓.
Pour installer la Search Console, vous pouvez suivre ce tutoriel Semrush 🔥.
Une fois l’analyse des performances SEO terminée, vous avez des indices sur des actions à tester :
- Diminuer la taille des paragraphes,
- Moins de mots par phrase,
- Moins d’adverbes,
- Moins de mots par page.
Ceci est un aperçu des règles de base pour écrire sur le web. Pour être sûr d’être lu, j’ai compilé une liste de 13 principes de rédaction SEO 👇.
👉 Le nombre de backlinks que vous allez recevoir est aussi influencé par la longueur de votre article.
Comme vu précedemment, vous devez écrire des articles complets qui traitent un sujet en profondeur pour être repartagé sur les réseaux sociaux et que d’autres sites pointent vers votre page.
Pour le contrôler, vous devez utiliser un logiciel SEO comme SE Ranking (ou Semrush) pour identifier les pages qui reçoivent le plus de backlinks.
Vous pouvez ainsi comprendre si vous devez tendre vers des contenus plus longs ou plus courts.
Le nombre de mots par type de contenu
Quand vous écrivez un article de blog, vous vous attendez à écrire un contenu forcément plus long que pour une fiche produit. C’est normal : notre cerveau catégorise chaque format de contenu en l’associant à un certain nombre de mots.
Exemple : Si un internaute clique sur un lien de la SERP qui pointe vers la page d’accueil d’Alan, il ne s’attend pas à avoir un contenu long. Il s’imagine plutôt une page web illustrée avec des images, des animations et de courts paragraphes.
Si le contenu est long, ça va sortir du cadre de ses attentes et il y aura de fortes chances qu’il quitte la page.
👉 Voici le nombre de mots utilisé habituellement pour chaque type de contenu web :
- Article de blog : 750 à 5000 mots.
- E-books et livres blancs : 3000 à 10 000 mots.
- Page web : 300 à 1300 mots.
- Page catégorie de produits : 300 à 600 mots.
- Page FAQ : 250 à 500 mots par question.
- Fiche produit : 150 à 300 mots.
Pour un article SEO, ça va dépendre du type d’article que vous devez rédiger :
- Article de blog “Tutoriel” : 1500 à 2500 mots,
- Article de blog “Liste” : 1200 à 2000 mots,
- Article de blog “Guide Complet” : 3000 à 10 000 mots,
- Article de blog “Comparatif” : 1500 à 3000 mots,
- Article de blog “Étude de cas” : 1000 à 2500 mots,
- Article de blog “Expérience” : 800 à 1500 mots,
- Article de blog “Storytelling” ou “À propos” : 1000 à 1500 mots,
- Article de blog “Interview” : 1500 à 3000 mots,
- Article de blog “Opinion” : 1000 à 2000 mots,
- Article de blog “Contre-intuitif” : 800 à 1500 mots,
- Article de blog “Questions-Réponses” : 800 à 1500 mots,
- Article de blog “Défis et Solutions” : 1500 à 2500 mots.
Pour vous aider à les structurer et à les écrire parfaitement, j’ai compilé une liste et un guide de rédaction pour chacun d’entre eux.
En bonus, vous retrouverez un générateur intelligent d’idées d’articles créé avec ChatGPT. Rien de mieux pour générer des dizaines de nouveaux sujets d’articles pour votre blog.
Comment compter le nombre de mots sur une page ?
Il y a 2 types de pages sur lesquels vous devez compter le nombre de mots :
- Les pages de vos concurrents pour comparer
- Avec les pages de votre site web.
Quand vous devez compter le nombre de mots sur une page qui n’est pas la vôtre, plusieurs applications existent :
- Detailed SEO : cette extension Chrome vous donne le nombre de mots sur la page, mais incluent aussi les mots du bas de page, du menu, de l’en-tête — parfois avec un nombre de mots trop conséquent (exemple : 1779 mots pour cet article de blog ci-dessous).
- Compteurdecaractères.fr : ce site permet de compter le nombre de caractères précisément (exemple : 769 mots pour l’article mesuré faussement par Detailed SEO) d’un contenu au préalable sélectionné que vous copiez-collez dans le champ de texte. Il vous donne aussi plusieurs informations complémentaires intéressantes : temps de lecture à voix haute et dans votre tête, le nombre de paragraphes et de phrases.
Quand vous devez compter le nombre de mots d’une page de votre site web :
- Un compteur de mots est renseigné dans votre CMS.
- Une fonctionnalité dédiée est disponible dans Google Docs.
Désormais, vous avez toutes les cartes en main pour écrire un contenu web avec le bon nombre de mots.
Mais n’intellectualisez pas trop cette donnée → écrivez avant tout le meilleur contenu pour vos lecteurs, pas pour exploser des records de longueur de texte.